Cette performance, qui continue à être alimentée et reconstruite, aborde la remise en question de l’autorité du vrai sur le faux à travers des exemples tirés des sciences dites dures ; les paradoxes soulevés par le voyage dans le temps et la difficulté éthique de sa « démocratisation », mais aussi le potentiel politique de la pensée spéculative propre à la science- fiction, le capitalisme globalisé comme narration la plus communément admise de notre réalité et les pouvoirs obscures que nous pourrions convoquer pour s’en abstraire. Il y est beaucoup question d’abstraction d’ailleurs – mathématique, émotionnelle ou conceptuelle – ainsi que de sympathie pour l’ombre, au sens de prendre soin de ce que nous ne voyons pas, des espaces d’où peuvent surgir ce dont l’on ne sait encore rien.